Le gouvernement de Justine Trudeau a choisi, à l’instar de son voisin américain, d’interdire le monstre Huawei pour son organisation 5G.
Après trois ans de discussions et d’hésitations, le Canada a mis fin à l’attente en déclarant son choix de se passer de Huawei pour l’avancement de sa propre organisation 5G. ZTE, un autre goliath chinois des communications médiatiques, est également exclu.
Vendredi, Huawei a eu un impact sur le choix fait par le gouvernement Trudeau.
Au Canada, Huawei contraint de plier bagage
Le Canada a enfin choisi de dire “non” à Huawei et ZTE. Les ministres canadiens de l’Innovation, des Sciences et de l’Industrie, François Philippe Champagne, et de la Sécurité publique, Marco Mendicino, ont fait comprendre que ce choix était la conséquence d’une enquête “minutieuse et approfondie” des spécialistes du pays à la feuille d’érable.
“Les fournisseurs qui ont déjà introduit du matériel 5G doivent cesser de l’impliquer et l’éliminer en tant que composante des plans que nous déclarons aujourd’hui”, a déclaré le ministre Champagne aux chroniqueurs dans une explication transmise par Reuters.
Les administrateurs de télécommunications canadiens, notamment Rogers, Telus ou Bell, perdront la possibilité d’utiliser dans leur organisation des pièces ou des administrations fournies par les deux organisations chinoises, accusées de compromettre la sécurité publique du Canada.
Pékin gronde et prévient
De manière encore plus explicite, le gouvernement canadien détermine que les organisations qui utilisaient auparavant des pièces et des équipements 5G fabriqués par Huawei devront les éliminer ou éventuellement cesser de les utiliser d’ici le 28 juin 2024 au plus tard, sans rémunération.
Cette interdiction de la 5G “made in Huawei” est également légitime pour la 4G, ce qui est plus dangereux pour les administrateurs puisque cette organisation est nettement plus établie dans le domaine. Quoi qu’il en soit, ici, l’autorité publique donne aux administrateurs jusqu’au 31 décembre 2027 pour retirer le matériel concerné.
Le Canada s’aligne donc sur l’autre organisation Five Eyes, puisqu’il était le principal pays de cette coalition qui réunit les administrations du savoir australienne, américaine, britannique, néo-zélandaise puis canadienne, à avoir retardé son choix de décharger Huawei des organisations 5G.
Les pressions discrétionnaires avec Pékin ont été réelles ces derniers temps, dans le contexte de la séquestration de Meng Wanzhou, fille du pionnier de la firme de Shenzhen, depuis son retour en Chine. Il n’est pas sûr qu’elles s’apaisent dans le contexte actuel.
La Chine, en effet, dénonce le choix de l’autorité publique de Justine Trudeau. Vendredi, le représentant du ministère chinois des Affaires étrangères a assuré que l’autorité publique ferait tout son possible pour sauvegarder les intérêts de ses organisations.
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